Au-dessus des Montagnes Brumeuses

C'était le petit matin, mais le soleil n'apparaissait toujours pas. Et il faisait froid entre les pics, froid comme en hiver. Seul le vent emportait la neige et faisait des figures toujours nouvelles. Des champs de glace brillaient d'un éclat blanc et silencieux. Les vallées apparaissaient comme des gouffres de ténèbres. Enfin quelque chose se fit entendre dans le silence: deux humains qui peinaient à gravir la montagne, un homme et une jeune femme,

En s'arrêtant, la femme dit à l'homme: 'Stop, je dois me reposer, Edryn'
'Bien, Gwendolyn. Mais le plus haut sommet n'est pas loin.'
'Regarde, les vallées boisées sous l'ombre de la nuit. Et la brume argentée du matin. Magnifique.'
'Oui. Mais je peux voir la fumée et les feux dans notre patrie. Quand arrivera la fin de ces batailles?'
'Si nous trouvons les choses que nous voulons au sommet, la fin pourrait venir. Grimpons-nous?'
'Nous sommes venus à cet endroit pour trouver le savoir des montagnes, mais j'ai un doute maintenant.'
'Aie de l'espoir, Gwendolyn! Il le trouvera", dit Edryn et il recommença à marcher.

En repartant, Gwendolyn se souvint de la bataille terrifiante au col neuf jours auparavant. D'abord, des nouvelles des villages proches parvinrent à Ordd, son village, puis vinrent des hommes blessés qui avaient survécu à la guerre des orcs approchants. A la fin, des Elfes vinrent apporter de l'aide aux hommes.

Gwendolyn se souvint des visages immortels des Elfes, lumineux comme le soleil. Ils avaient parlé au plus ancien de Ordd, il parlaient de guerre et d'un pouvoir de l'ombre venu de l'Est, de magie noire et de batailles des Elfes contre ce pouvoir. Et le peuple de Ordd avait saisi des bâtone, des lances et des marteaux pour combattre l'ennemi qui approchait. A la fin, l'armée des Orcs vint de la plaine. Ayant vu les Orcs, les hommes de Ordd attendaient cachés.

Et Gwendolyn se souvint de l'attente. Il avait plu. Dans la terreur elle avait attendu, dans ses mains une vieille épée, ne sachant pas comment se battre. Auriel, une jeune fille Elfe vint et lui dit des mots d'espoir, mais Gwendolyn ne l'entendit pas.

A la fin les Orcs étaient venus. Des flèches volèrent et elle entendit du vacarme et les cris des blessés. Soudain Auriel combattit et Gwendolyn n'eut pas le temps de penser. Elle leva son épée et le monde apparut comme un océan de sang.

Gwendolyn ne se souvint pas de la bataille, mais elle se souvenait d'Auriel tuée, son beau visage immortel maculé dans une mare. Et beaucoup d'amis avaient péri. Ils avaient défendu Ordd pour le moment, mais elle savait que beaucoup d'Orcs viendraient.

Le jour suivant, tous les gens de Ordd se rassemblèrent dans la maison pour discuter. Mais ayant parlé de beaucoup de choses, ils ne trouvaient toujours pas de réponse. Enfin, Gwendolyn, Edryn et un petit nombre de gens allèrent vers Morvyn, une femnme sage qui vivait seule dans la forêt. A la nuit, ils approchèrent de la petite maison au toit de chaume.

'Vous êtes assez près.' ils entendirent Morvyn depuis la maison. 'Seulement trois peuvent entrer.' Et seules Gwendolyn et deux femmes osèrent entrer. A l'intérieur de la maison elles sentirent des herbes et de la fumée sainte. 'Pourquoi êtes-vous venus?' demanda Morvyn. 'Nous sommes venus pour entendre ce que nous pouvons faire si les Orcs reviennent', répondit Gwendolyn. Morvyn attendait pensivement. 'Les pouvoirs des montagnes pourraient connaître la réponse.' dit-elle en soupirant. Elle attrapa un pot à eau et regarda dans l'eau sombre. Gwendolyn attendait. Enfin Morvyn dit avec une vois changée:

'Il y a longtemps les pouvoirs des montagnes ont protégé notre peuple. Mais aujourd'hui nous ne comprenons plus les montagnes, nous ne gravissons pas les sommets et nous n'entendons pas le langage des pierres. Nous devons recréer les vieux liens à nouveau. Il est nécessaire d'aller sur le plus haut sommet.'

'Qui va oser y aller?' demanda Rhianna. C'est le printemps tardif, les chemins sont horribles et si nous grimpons maintenant, peut-être que quelqu'un va mourir.' -'Mais vous devez y aller maintenant.' dit Morvyn. 'Et quand nous arriverons au sommet, que devons-nous faire?', demanda Rhianna. 'Je ne sais pas.' dit Morvyn, 'Personne ne le sait. Vous le trouverez là-bas.'

A cri d'Edryn fut la fin du rêve en plein jour des choses passées. Du sommet beaucoup de neige tombait. Rapidement, Gwendolyn attacha sa corde au rocher. Elle sentit la neige froide et un vent puissant la poussa vers le précipicce. Soudain sa corde glissa. Par chance elle attraoa une pierre et résista à la neige tombante. Frémissant, elle regarda le gouffre.
'Es-tu blessée?' demanda Edryn au-dessus d'elle. 'Je ne suis pas blessée.' donna-t-elle en réponse.
'Mais je suis terrifiée. Si tu n'avais pas crié, je serais tombée. Comme Olwen tomba.'

Gwendolyn se souvint de la chute d'Olwen. C'était au milieu de la nuit. Elle avait crié brièvement, puis disparut du bord du précipice. Seule la neige silencieuse était tombée sans trouble. Deux avaient gravi (la montagne).

Ayant de la neige froide sur leurs doigts, il parvinrent enfin au plus haut sommet. Le soleil ne s'était pas levé, mais la lumière du jour approchait rapidement, Edryn vit vers le pic de glace et de neige. 'Il n'y a personne!' cria-t-il. 'Que devons-nous faire ici? nous sommes venus ici, Olwen est morte, mais nous ne trouvons que de la neige! Où est la voix des pierres?'.

Gwendolyn se reposa, ses mains tremblantes. Elle ne désirait que dormir éternellement, et les cris d'Edryn semblaient sans signification. Elle sentit la neige froide sous ses pieds. Le soleil embrassait les bords du monde, et les sommets lointains brillaient à la première lumière. Et soudaint elle ressentit un grand calme et paix.

'Ne comprends-tu pas, Edryn?', demanda-t-elle. 'Les montagnes sont éternelles, les Orcs et les ennemis de l'Est ne les troublent pas. La lumière du soleil, l'éclat de la neige - les ténèbres ne peuvent pas les conquérir - ils perdureront.'
'Mais notre peuple ne perdurera pas, Gwendolyn, Notre peuple mourra quand les Orcs viendront.'
'Notre peuple doit apprendre le savoir des montagnes. Quand les Orcs viennent, nous devons aller dans les vallées cachées. Là, les montagnes nous protégeront. Il est nécessaire pour notre peuple d'être comme les montagnes - la neige tombe en hiver, la neige fond en été, mais ceci ne trouble pas les montagnes. Les Orcs sont pour notre peuple comme la neige pour les montagnes. Les Orcs ne nous troubleront pas si nous faisons ces choses.'
'Ceci est sans sagesse. Les Orcs conquérront Ordd et allumer un grand feu.'
'Ils le feront. Mais ils ne conquérront par le peuple de Ordd.'
'Sont-ce les mots des montagnes pour lesquels nous sommes venus?'
'Oui, Edryn. Maintenant je comprends la voix des montagnes.'

Et puis ils descendirent de la montagne, deux personnes changées, mais seulement Gwendolyn avec espoir.


Fin.

Voir la version Sindarin

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