Echantillon de langage : Quenya
Echantillons: DTS 12, DTS 20, DTS 26, DTS 40, DTS 55, DTS 62, DTS 66, DTS 70
Le Quenya était la langue maternelle de Fëanor, et un des premiers langages à recevoir une formé écrite en Tengwar. Cependant, nous ne savons pas en détail comment le Quenya était représenté avec les Tengwar au commencement, puisque la majorité de nos informations au sujet de ce mode d'écriture dérivent de la fin du Troisième Age du soleil, ou du commencement du Quatrième (l'époque de la parution du Livre Rouge). Ce document, donc, concerne d'abord la manière dont le Quenya était écrit dans les derniers Ages, bien que des références à une utilisation antérieure soient données, que ceci soit connu ou déduit.
Même le matériel comtemporain est cependant quelque peu contradictoire. Nos sources les plus importantes sont la description de Tolkien dans l'AppE, et deux versions du poème Namárie en Tengwar (DTS 20 et DTS 55, auquelles on se réfèrera ci-dessous comme les manuscrits Namárie ). Le point de départ de cette description est l'AppE; des dérivés dans d'autres sources seront notés comme tels.
On devrait observer que beaucoup de textes publiés en Quenya ne sont pas écrits avec le Mode Classique, mais plutôt selon l'Usage Général (ex: DTS 38, DTS 46, DTS 49, etc.). De tels textes ne seront pas considérés ici.
Note: Les differents tengwar sont souvent appelés par leurs noms Quenya ci-dessous. Pour une liste complète de ceux-ci, voir l'article Noms des Tengwar .
Seules les consonnes sont représentées par des tengwar dans le Mode Classique, alors que des modifications de celles-ci, ainsi que des voyelles, sont représentées par des marques diacritiques — les tehtar. La Figure 1 montre les valeurs sonores des tegwar pour le Quenya, selon la méthode de transcription utilisée dans Le Seigneur des Anneaux (à l'exception du son ng comme dans le mot anglais king, qui est transcrit {ñ} en accord avec l'habitude de Tolkien). Pour la prononciation du Quenya, se référer à l'AppE. Le symbole > signifie “développé dans”, ex: à cause des changements de sonorité dans le langage ; >> signifie “remplacé par ”, ex: à cause d'une décision consciente par les écrivains. Des notes sont données ci-dessous. Dans la majorité des navigateurs, vous pourrez cliquer sur chaque tengwa pour sauter sur la note appropriée.
umbar. Ce tengwa représente normalement mb,
mais après lambe il représente le b.
Cf. AppE: “Pour
lv, pas pour lw, beaucoup d'orateurs, spécialement
les Elfes, utilisaient lb: ceci était écrit avec 27
+ 6, puisque lmb ne pouvait se produire.”
thúle > súle. AppE
établit que: “TH [. . .] Ceci est devenu s
en Quenya parlé, bien qu'il soit toujours écrit avec une lettre
différente”. Ex, le son /s/
qui est développé à partir de /th/
était écrit avec un tengwa différent que le /s/original.
Que cette “lettre différente” était sans doute thúle.
Cependant, dans DTS
20, silme est utilisé pour /s/
même où nous aurions attendu thúle,
comme dans hísie. (Le texte plus court DTS
55 ne contient pas de nouveautés de ce tape. Le seul mot qui pourrait
avoir silme représentant l'ancien /th/
dans ce manuscrit est súrinen, mais l'étymologie de
ce mot n'est pas fermement établie.)
harma > aha. Le son ach (allemand) ch (écrit
/x/ phonétiquement, mais toujours écrit
{h} par Tolkien) pourrait à l'origine être trouvé dans
toutes les positions, et harma était utilisé
pour représenter ce son. Quand la prononciation changeaut en un soupir
[h] en position initiale dans les mots, le nom
était altéré en aha de manière
à garder la valeur sonore originale du nom. Au Troisième Age,
cependant, le son est devenu [h] même
en position médianem et il resta seulement [x]
devant t, comme dans Telumehtar. Le tengwa pourrait avoir
continué à être utilisé pour tous h médians
ou juste devant t; Aucune autre preuve n'a jamais été
publiée. Dans d'autres positions, hyarmen
ou halla étaient utilisés
pour h.
ñoldo > noldo. Le son ñ à
l'origine apparaissait au début, mais avait changé au Troisième
Age en n. Aucun échantillon en Mode Classique de noldo
n'est connu; si le tengwa était utilisé au Troisième
Age, c'était probablement une écriture résiduelle du
vieux ñ (cf. súle
ci-dessus).
ñwalme > nwalme. Seulement utilisé pour
le nw initial, qui fut développé à partir de
ñw. D'autres occurences de nw (fait de n
+ w) sont écritesnúmen + vilya.
óre. Le Quenya à l'origine possédait
“un r faible (non roulé) ” [AppE]
qui était représenté par óre.
En se basant sur le nom du tengwa, le son r faible apparaît
en position médiane (mais nous ne pouvons dire si óre
est le nom original: tout ce que nous savons est qu'il était utilisé
au temps du Livre Rouge). Au Troisième Age, “R représente
un r roulé dans toutes les positions” [ibid.],
et ce r roulé était habituellement écrit avec
rómen. Dans les manuscrits
de Namárie, óre représente r
avant les consonnes et à al fin des mots, alors que le rómen
est utilisé devant des voyelles (avec une exception, probablement par
erreur, dans DTS
55: le mot ómaryo utilise óre).
La raison de cette distribution des signes r était probablement
esthétique, plutôt que réellement significative d'une
différence de prononciation.
anna. Selon FQD, anna à l'origine représente ʒ , qui désigne une spirante arrière ou vélaire fricative vocalisée [ɣ] (un son ach vocalisé). Mais ce son a disparu du Quenya avant que Feanor ne soit né, ainsi s'il est utilisé da cette manière il doit avoir été primairement pouor un autre langage d'Aman qui le possède toujours — peut-être le Valarin — ou dans des textes étymologiques où le son perdu était discuté. Plus habituellement, il représente toute consonne “silencieuse” ou “disparue” qui était censé avoir précédé une voyelle qui resta toujours dans le mot (comme par exemple dans alda < ʒ alda). Aucune des ces utilisations n'apparaît dans un spécimen publié, Il est possible qu'ils aient disparu tôt dans l'histoire du système d'écriture, lorsque la distinction du vieux son [ɣ] devint redondant.
Dans les manuscrits de Namárie, anna est utilisé
pour porter un tehta palatal, quand aucune autre consonne n'est présente
à la position requise (voir Modifications Consonantiques
ci-dessous). Cette utilisation se développa probablement parce que
le tengwa, ne représentant habituellement “aucune consonne”,
pourrait porter le diacritique signifiant y sans ajouter aucune valeur
sonore par lui-même. Un porteur court pourrait théoriquement
avoir été utilisé de la même manière, mais
les Elfes pensaient peut-êtr que le porteur tendait à sembler
“surchargé” avec à la fois une marque de voyelle
au-dessus et un tehta palatal au-dessous, plus que anna
l'aurait fait.
wilya > vilya. Quenya w se transforma en
v en position initiale, mais resta souvent w en position
médiane. Dans le seul texte Quenya où vilya
apparaît (DTS
20), il est utilisé pour le w médian, dans le mot
vanwa. En se basant sur son nom, il pourrait aussi représenter
probablement le v initial développé à partir
de w.
rómen. La lettre additionnelle rómen
représentait probablement un r roulé au cours de toute
son histoire. Dans les manuscrits de Namárie il est utilisé
pour le r prévocalique (même quand il est palatalisé
ou long), alors que óre
est utilisé dans toutes les autres positions.
silme / silme nuquerna. Les deux silme
et silme nuquerna sont utilisés pour s,
mais le dernier était “beaucoup utilisé quand il était
accompagné par des tehtar superposés” [AppE].
Les deux manuscrit de Namárie l'attestent.
áze >> esse. Le son z qui apparaissait
à l'origine en Quenya développés en r, qui était
représenté par rómen.
Contrairement au cas de thúle,
les Eldar ne ressentirent aucun besoin de distinguer le nouveau son r
de l'ancien en écriture. Dès lors, le tengwa áze,
alors temporairement connu comme áre, “était
utilisé en Quenya pour le très fréquent ss de
ce langage, et le nom esse lui fut donné.”
[AppE]. L'utilisation
de esse pour ss est bien attesté dans
nos sources.
áze nuquerna >> esse nuquerna. La forme
variante de esse avait la même signification que
sa contrepartie, mais était “beaucoup utilisé quand il
était accompagné par des tehtar superposés” (AppE;
cf. silme nuquerna ci-dessus).
Mais ce n'était cependant pas une règle: dans DTS
20 il y a plusieurs exemples de esse plutôt
que esse nuquerna qui sont utilisés avec des
tehtar superposés.
hyarmen. Ce tengwa représenta d'abord hy,
un h palatalisé. Mais quand un tengwa fut requis pour le h
expiré nouvellement développé (cf. aha
ci-dessus), on assigna ce son à hyarmen (son
ancienne valeur était représentée en ajoutant le tehta
palatal; voir Modifications Consonantiques ci-dessous).
Le tengwa n'eut jamais de nouveau nom, en dépit du fait que la prononciation
de hy /ç/ soit assez distincte
de h /h/.
halla. Avant le développement du h expiré à partir du son ach (voir aha ci-dessus), le Quenya possédait un autre h expiré représenté par halla. Plus tard, les deux sons h fusionnèrent, et halla cessa apparemment d'être utilisé pour le h expiré.
Une autre fonction de halla était “d'être
placé devant une consonne pour indiquer qu'elle était muette
our expirée; le r et le l muets étaient habituellement
écrits comme cela et sont transcrits hr, hl”
[AppE]. Cette coutume
semble avoir survécu dans les derniers âges (dans des mots comme
hríve, hlóce), bien qu'aucun exemple ne soit
connu. Le son hl “était habituellement prononcé
au Troisième Age l” [AppE],
mais puisque Tolkien prétendait avoir transcrit quelque chose à
partir de ses textes sources par hl, quelque chose qui était
habituellement exprimé à l'aide de halla,
le son doit toujours avoir été représenté dans
l'écriture. Sous cetaspect et dans beaucoup d'autres, les Eldar étaient
probablement conservateurs.
yanta. Selon l'AppE,
yanta était “principalement appliqué
à y”. Dans les manuscrits de Namárie, le tengwa
est utilisé pour i, quand il se trouve être la seconde
voyelle dans les diphtongues ai, oi, ui (où
il est prononcé de la même manière que la consonne palatale
Quenya y). Voir Diphthongues ci-dessous.
úre. L'AppE
établit que úre représentait habituellement
w. Dans les manuscrits de Namárie il signifie u quand
il est la seconde voyelle de la diphtongue au (où il est prononcé
de la même manière que w). Il serait certainement aussi
utilisé dans les diphtongues eu et iu (au moins quand
celles-ci étaient toujours des diphtongues tombantes; “Mais iu
en Quenya était habituellement prononcée au Troisième
Age comme une diphtongue montante” [AppE]).
Voir Diphthongues ci-dessous.
Les tehtar étaient utilisés dans le Mode Classique pour indiquer des consonnes longues, des palatalisations et un s à la suite.
Les consonnes doubles étaient indiquées en
mettant une ligne horizontale au-dessous de la ligne de base du tengwa.
Les consonnes palatalisées (ex: des consonnes suivies
par un y consonantique) étaient indiquées par le tehta
de palatalisation, qui le plus souvent avait la forme de deux points écrits
en-dessous. Quand il apparaissait seul, et pas suivi par une consonne, le
son palatal y était représenté par le tengwa
silencieux anna ensemble avec
le tehta de palatalisation. .
Dans DTS 55
une forme variante du tehta de palatalisation est quelques fois utilisée,
qui consiste en trois points au lieu de deux. La première raison de
cette forme alternative est probablement que le long i est, dans
ce texte, représenté par deux points supersposés (voir
Voyelles Longues ci-dessous),
et le scribe voulait distinguer les symboles pour í et y.
Le s à la suite peut être indiqué
en attachant un crochet vers le bas de l'arc du tengwa, spécialement
dans les combinaisons ts, ps, ks (x),
qui étaient favoisées en Quenya” [AppE].
Aucun spécimen Quenya connu n'atteste d'un crochet s, mais heureusement
ils sont abondants dans des documents en autres langages.
Les voyelles sont représentées dans le Mode Classique par des tehtar (ou, plus spécifiquement, des ómatehtar, marques de voyelles [QE]). La Figure 2 montre les tehtar pour les voyelles du Quenya.
Les tehtar voyelles étaient placés au-dessus de tengwa consonne précédent. Quand il n'y avait pas de consonne précédente, les tehtar étaient placés au-dessus d'un porteur court (montré en gris dans la figure 2). Selon l'AppE, une“forme commune” du porteur court était “comme un i sans point”; tous les porteurs courts attestés ont cette apparence.
Les voyelles longues en Quenya (qui sont marquées en transcription Romane par un accent aigu) étaient habituellement représentées en plaçant le tehta sur le ‘porteur long’, dont la forme commune était comme un j sans point. Mais dans le même but, les tehtar pouvaient être doublés. Ceci était cependant seulement fréquemment fait avec les boucles, et quelques fois avec ‘l'accent’” [AppE]. Dans DTS 55, toutes les longues voyelles excepté á sont constamment représentées par des doubles tehtar même s'il y a un tengwa précédent disponible. C'est-à-dire, même í est indiqué par un double point, malgré la remarque indirecte que cette manière n'est pas très commune. Un double tehta pour un long i est aussi attesté dans DTS 62. Des méthodes connues pour indiquer les voyelles longues sont montrées dans la figure 3.
La voyelle la plus fréquente en Quenya était a, et il est à noter que le tehta représentant a est aussi un des plus compliqués à écrire. Tolkien note que “Les trois points, qui sont les plus courant pour former le a, étaient diversement écrits dans des styles plus rapides, une forme comme un circonflexe était souvent employée”. Le circonflexe comme tehta a est attesté dans DTS 20 et DTS 62. En outre, en Quenya dans lequel le a était très fréquent, son signe était souvent omis. D'où calma ‘lampe’aurait pu s'écrire clm. Ceci aurait naturellement été lu calma, puisque cl n'était pas une combinaison initiale possible en Quenya et m n'apparaît jamais en position finale. Une lecture possible était calama, mais aucun mot de cette forme n'existe. [AppE]
Cependant, il y avait un risque évident de mauvaise interprétation. Dans quelques documents, ce risque est minimisé en marquant des consonnes qui ne sont pas suivie par une voyelle par un point placé en-dessous. Des exemples incluent DTS 42, DTS 51, et peut-être plus notablement, DTS 64, où un des mots semble être calma. Dans ce cas le texte ne pourrait pas lire calama, puisque le l est marqué comme n'ayant pas de voyelle à la suite. Il devrait être noté que le seul échantillon en Mode Classique utilisant le point placé en-dessous est DTS 42, et cet échantillon est douteux, puisqu'il contient une autre caractéristique illogique selon notre connaissance de ce mode. Voir SDT pour une étude plus détaillée du point écrit au-dessous. Il y a aussi une discussion approfondie sur l'omission du a dans QS.
Une autre pratique était d'écrire la voyelle a seulement quand elle était accentuée et / ou en position initiale, et de l'omettre dans toutes les autres positions. Cet usage est évident dans DTS 55. Quoiqu'étant juste un mot (namárie), DTS 12 suit apparemment le même principe.
Un résumé de manières connues ou probables d'écrire calma est donné à la figure 4.
Les diphtongue Quenya sont ai, oi, ui, iu, eu, au. Toutes étaient à l'origine des diphtongues tombantes, ex. accentuées sur la première voyelle. Dans les manuscrits de Namárie, la première voyelle de chaque diphtongue est représentée par une voyelle tehta, la seconde par un tengwa. Si la seconde voyelle est i, elle est représentée par yanta; si c'est u, elle est représentée par úre. Les diphthongues sont listées à la figure 5. Les diphtongues non attestées sont marquées avec une astérisque (*).
Normalement, le tehta constituant la première partir de la diphtongue est superposé au tengwa représentant la seconde partie, ce qui signifie que les symboles sont lus dans le sens opposé à la direction normale; le tehts superposé d'abord, puis le tengwa au lieu de l'inverse. A une occasion dans DTS 20, le tehta est cependant placé sur le tengwa précédent (dans le mot caita), ex. au-dessus de calma au lieu de yanta. Ceci n'est peut-être pas une erreur, puisque la signification voulue est également claire.
La diphthongue iu “était habituellement prononcée au Troisième Age comme une diphtongue montante comme le yu dans le mot anglais yule” [AppE], et puisque cette diphtongue n'est pas attestée en Tengwar nous ne savons pas si nous devrions l'écrire en utilisant úre. Il se pourrait que cela devrait plutôt être représenté par un anna palatalisé (cf. Modifications Consonantiques ci-dessus) + un tehta u.
En utilisant le Mode Classique d'écriture, on pourrait par exemple produire le texte suivant:
Íre hanyuvalye i tixi tehtaron ar i lúvar tengwaron, san istuvalye tece tengwainen.
“Quand vous comprenez les points des tehtar et les arcs des letters, alors vous pouvez écrire avec les Tengwar.”
D'autres textes Quenya se trouvent sur le page Enluminures Tengwar .