Gaerlin Legolas
Traduit en Sindarin par Ryszard Derdzinski
Un des deux cadeaux de Noël 2002 pour les amis de Gwaith-i-Phethdain est la traduction d'un fragment du Seigneur des Anneaux, chapitre les Champs de Cormallent, poème La Chanson de la Mer de Legolas. Une personne qui m'encouragea à traduire ce poème de Tolkien en Sindarin était une amie de notre site, Teanna. Elle écrivit: "Ceci est mon poème favori du SdA (et fait une grande chanson de rameur ou de pagayeur pour un kayak marin ou un bateau viking)". Donc le voilà: le poème de Legolas avec une courte introduction. Tout en Sindarin, le langage des Elfes de Mirkwood.
Pent Legolas: «Ar im padathon vi eryn en-dôr vain hen i nâ îdh far. Ned orath i telithar, ae hîr nín Edhellen devitha, pin o gwaith vín anglennatha simen; ar ir telitham natha dôr hin i 'alu, dan na lû thent. Na lû thent: ahad, cuil, haran inath in Edain. Dan Anduin nef, ar Anduin tôg dadbenn na 'Aear. Na 'Aear!
Na 'Aear, na 'Aear! Mýl 'lain nallol,
I sûl ribiel a i falf 'loss reviol.
Na annûn hae, ias Anor dannol.
Cair vith, cair vith, lastal hain canel,
Lamath in-gwaithen i gwennin no nin?
Gwannathon, gwannathon taur i onnant nin;
an midui orath vín a dennin inath vín.
Trevedithon 'aear land erui ciriel.
Falvath enainn bo Mathedfalas dannol,
Lamath vilui vi Tol Gwannen cannen,
Vi Tol Ereb, ned Bar-in-Edhil i Edain ú-gennir,
Ias lais ú-dhannar: dôr en-gwaith nín an-uir!»
A linniel hen Legolas gwannant dadbenn en amon.
Traduction mot-à-mot:
Dit Legolas: «et je marcherai dans [les] bois de ce pays beau , qui est tranquille assez. Dans les jours qui viendront, si seigneur-mon des Elfes premettra, quelques uns de peuple notre approcheront ici; et quand nous viendrons [ce] sera pays ce la bénédiction, mais pour [un] temps court [dans le sens d'un instant]. Pour [un] instant court: mois, vie, centaine d'années des Hommes. Mais Anduin [est] sur-ce-côté [dans le sens de près de], et Anduin mènera vers [la] Mer, Vers [la] Mer!
Vers [la] Mer, vers [la] Mer! Des mouettes blanches crient,
Le vent souffle et l'écume blanche vole,
Vers l'Ouest au loin, dans lequel le Soleil tombe.
Bateau gris, bateau gris, les entends-tu appeler,
Voix de mon peuple qui passa avant moi?
je quitterai, je quitterai une forêt qui m'ennuie;
pour derniers jours nos et tombantes années nos.
je traverserai la Mer vaste seul naviguant.
Les vagues [sont] longues sur Dernière côte tombantes,
Les voix [sont] douces dans l'Ile Perdues appelantes
Dans Solitaire Ile, dans la demeure des Elfes que les Homme ne voient pas,
Dans lesquelles les feuilles ne tombent pas: pays de peuple mon pour toujours!»
Et en chantant ceci, Legolas descendit la colline.
Glossaire:
*ae 'si'; probablement reconstruit à partir du Sindarin du film par David Salo après le Quenya ai-quen `si quelqu'un, qui que ce soit' (WJ 372).
*simen 'ici'; reconstruit par moi d'après le Quenya sinóme 'ici': sin 'ce' + men > *simmen > *simen.
*natha 'sera'; reconstruit, cf. Sindarin no 'sois!', étant dérivé du verbe *na- 'être'.
*ahad 'mois'; reconstruit d'après le Quenya asta < CE *a-sata (cf. VT #42, p. 19-20, racine SAT-.
*haran 'cent'; reconstruit d'après le Quenya *haran 'cent' dans haranye 'la dernière année du siècle' (RotK Appendice D).
no 'sous, *avant'; reconstruit par David Salo.